Faut-il manger les animaux, de Jonathan Safran Foer

Faut-il manger les animaux, de Jonathan Safran Foer.


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Jonathan Safran Foer est un romancier américain. Pourtant, il y a quelques années, il a quitté momentanément la fiction pour réaliser un ouvrage d’enquête. Eating animals ( traduit sous une forme interrogative en France, ce qui amoindrit la dimension très factuelle du texte) est l’aboutissement de trois ans d’investigation dans les rouages de la production de la viande et du poisson.

Un travail de titan, appuyé sur une documentation conséquente ( rapports scientifiques, d’organisations gouvernementales, de la FAO, bibliographie foisonnante…) et des enquêtes de terrain. Il se déplace sur des sites d’élevage pour constater comment est produite la viande.

Confronté aux refus des entreprises des élevages industriels, le père inquiet qui se demande s’il doit donner de la viande à son fils ( c’est ainsi qu’il se présente aux entreprises, sa responsabilité de papa étant le déclencheur de sa démarche) ne se démonte pas. Il envoie des lettres, raillant subtilement au passage « la politique familiale » des grandes marques, empressées de mettre en avant les enfants dans leurs campagnes de publicité, pour demander à visiter des élevages afin d’être certain que la viande ne présente pas de risques pour sa progéniture. Les portes demeurent closes.

Il se tourne alors vers les associations de défenseurs des animaux, n’hésite pas à entrer de nuit dans un élevage ( la loi autorise encore ces incursions sur les sites privés quand ils servent à dénoncer des pratiques illégales). Il visite des élevages plus traditionnels, se rend aussi dans des abattoirs, interroge des ouvriers qui lui livrent leurs expériences sous couvert d’anonymat.

Ces informations collectées sur le terrain sont recoupées avec des rapports sanitaires, scientifiques, etc. Statistiques, chiffres, étayent ses découvertes. Le bilan est horrifique. Les proportions d’animaux élevés dans des conditions atroces, et dépecés vivants sur les lignes d’abattages sont tout simplement stupéfiantes. Pour l’industrie alimentaire, élever des animaux malades ou qui meurent précocement est plus rentable que de s’en occuper individuellement. Les taux de pertes représentent des milliers d’animaux, mais qu’est-ce que quelques milliers contre des milliards de bêtes tuées chaque année ?

L’image de l’animal paissant dans un pré représente une part minime de la production de la viande. A moins de chercher consciemment à s’approvisionner dans ce type d’élevage, cette viande n’atterrit tout simplement pas dans nos assiettes.

L’élevage industriel a le monopole : 99,94% des poulets de chairs sont élevés dans des entreprises industrielles. 96,57% des poules élevées pour leurs oeufs, 97,43% des dindes, 95,41% des porcs, 60,16% des vaches laitières, 78,2% des bovins de boucherie. ( Chiffres de l’auteur, relatifs aux Etats-Unis. J’ignore si la proportion est la même dans l’Union Européenne, mais sachant que la viande des supermarchés vient rarement de France, on peut supposer que ces proportions nous concernent autant).

Jonathan Safran Foer rencontre aussi des petits producteurs qui se battent contre cet hégémonisme désastreux pour la condition animale.

Outre un état des lieux de la situation actuelle aux Etats Unis, il s’intéresse à l’histoire (comment est né l’élevage dès la préhistoire, comment il est devenu industriel, comment les lobbies industriels ont fait modifier les réglementations sanitaires pour engendrer des bénéfices, retour sur des catastrophes écologiques liées à la merde de cochon…) Il se penche aussi sur l’importance de la viande dans notre société : comment elle est intégrée dans notre culture, comment elle a pris de l’ampleur (nos parents ne mangeaient pas autant de viande), comment partager un repas est essentiel dans notre socialisation….

Ce qui m’a le plus surprise est le rapport à la santé. Gavés de médicaments à titre préventif, les animaux n’ont quasiment plus de système immunitaire. Or nous ingérons ces antibiotiques… Les concentrations d’animaux favorisent les maladies et de nombreuses bactéries et virus se développent. ( Cf la grippe aviaire H1N1, grippe porcine…) Les carcasses sont souvent plus que suspectées de porter la salmonelle et autres maladies. D’où le fait que KFC lave ses poulets au chlore.

Bref, je commençais à me tourner vers le végétarisme avant de lire ce livre. ( Depuis quelques mois j’ai abandonné la viande et mange très peu de poissons) Je ne reviendrai plus en arrière. Cet ouvrage très documenté est édifiant. Je ne suis pas contre les élevages traditionnels où la viande est produite dans de bonnes conditions, et je soutiens les oeufs et le lait bio quand les animaux sont élevés en plein air (et que ce n’est pas une vague fenêtre sur un enclos riquiqui), mais je ne veux rien avaler qui sorte d’usines à souffrances.

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Liens :
(Ce type est bestseller, donc il a droit à une revue de presse conséquente)

Où l’on évoque KFC :
http://www.arte.tv/fr/entretien-avec-safran-foer/6449206,CmC=6547794.html

http://www.lepoint.fr/culture/faut-il-manger-des-animaux-desosse-notre-appetit-de-viande-05-01-2011-127036_3.php

Extraits de l’article :  « Plus que toute autre nourriture, un aliment chargé de sens, « un mélange de terreur, de dignité, de gratitude, de vengeance, de joie, d’humiliation, de religion, d’histoire et, bien entendu, d’amour ».

« Foer livre ici le récit des invraisemblables horreurs observées en trois ans d’enquête dans les élevages industriels et les abattoirs. Après avoir lu son réquisitoire, mangeurs de viande, vous n’êtes pas obligés de plaider coupable. Mais, en mangeant du fried chicken au fast-food du coin, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas. »

http://salon-litteraire.com/fr/points/review/1818937-jonathan-safran-foer-faut-il-manger-les-animaux-tortures-animales

Extrait de l’article : Ce n’est pas parce que nous avons le pouvoir sur ces animaux que nous avons le droit de nous comporter comme des barbares. Des millénaires d’évolution pour arriver au cerveau le plus gros et le plus complexe (en mangeant de la viande cuite, nous explique-t-on), et nous continuons à exterminer des espèces, à nous exterminer entre nous et à détruire notre seul et unique nid. Quelle classe !

http://www.lemonde.fr/livres/article/2011/01/06/faut-il-manger-les-animaux-de-jonathan-safran-foer_1461622_3260.html

Ecolo info : http://www.ecoloinfo.com/2011/04/05/attention-jonathan-foer-peut-nuire-gravement-a-votre-alimentation-carnee-vegan/

Chroniques :
L’article de Colimasson

Elob

Oreille Interne qui relève certaines citations intéressantes : « La philosophe Elaine Scarry a observé que la beauté survient toujours dans le particulier. La cruauté, quant à elle, préfère l’abstraction. » (p.130) »

Pour aller plus loin :

Des chiffres : http://www.planetoscope.com/elevage-viande/1235-consommation-mondiale-de-viande.html

Un jour sans viande, un site belge complet.

Notre planète explique les principaux points qui posent problème avec la consommation de viande : environnement, faim dans le monde, santé.

Arte Future s’intéresse aussi au sujet avec «  Adieu au Steak »

Hiro se penche sur « Un éternel Treblinka » de Charles Patterson, dans Canal Hurlant. J’ai des réticences à la thèse de ce livre (comparaison du massacre des animaux à la Shoa), mais son article explique remarquablement bien les raisons de ce parallèle. Malgré l’aspect choquant d’un tel rapprochement, je comprends mieux le cheminement de pensée. Malgré les apparences, ce n’est pas un simple point Godwin lancé à la légère.

A voir aussi, la vidéo des Ernest sur la place de l’animal dans notre vision du monde. Une vision héritée d’Aristote. L’animal est l’avenir de l’homme.

Continuons sur une note People avec Nathalie Portman qui veut faire un documentaire sur le livre de Jonathan Safran Foer.

Le post d’Egalitariste

Sur les difficultés des petits exploitants : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/rural-rules/2014/08/11/cest-fini-vie-et-mort-dune-ferme-celle-de-mon-voisin-233344

Et enfin, pour finir sur une note musicale : un clip de Nasser. Je ne sais pas s’il est militant, en tout cas, il est remarquable.

Heureusement pour nous, le web regorge de recettes végétariennes et végétaliennes (sans oeufs ni produits laitiers), pour s’essayer à une consommation plus raisonnée. végémiam, végactu, une partie du site marmiton  (il suffit de taper végétarien dans la recherche).

 


14 responses to “Faut-il manger les animaux, de Jonathan Safran Foer

  • lorouge

    Ton billet est vraiment une mine d’information et va dans le sens de ce que je ressens depuis longtemps. Pour autant je ne suis pas assez courageuse que toi, à savoir premièrement je serais incapable de lire ce livre parce que les descriptions des tortures sur animaux me rendrait probablement malade pendant plusieurs jours. L’inhumanité de l’homme (envers ses semblables où envers les animaux) n’est plus à prouver. Alors qu’il me semblerait tellement logique de respecter quelques consignes très simple, et la première et la plus importante serait bien celle là ; il y aura toujours des carnivores sur terre c’est évident et à partir de là il suffit d’être assez respectueux et d’accepter cela ; la moindre des choses est que ces animaux doivent être abattus dans des conditions décentes donc un minimum de souffrance et de l’humanité envers eux surtout… Mais comme d’habitude ce que prime c’est profit profit, qui a t’il donc d’autre pour les grands industriels ??!! Rien et tant qu’on en sera là toutes les dérives seront possible. Alors qu’il suffirait de quelques lois et quelque surveillance serré (pour les abattoirs surtout mais aussi pour les questions d’élevage) pour arrêter ça…
    Et deuxièmement je manque de courage pour devenir végétarienne. Je culpabilise énormément mais j’ai un homme qui ne peut pas vivre à la maison sans consommer de la viande et je n’ai pas assez de courage pour me nourrir tout à fait autrement que mes enfants et mon mari… Mais si ce livre pouvait changer les choses ça serait le top !

    • zeb

      Je suis à moitié d’accord avec toi 🙂 Je pense aussi qu’il y aura toujours des carnivores. Mais l’élevage industriel existe car vu la demande, c’est impossible de nourrir des gens qui mangent de la viande tous les jours avec des petits élevages respectueux des animaux. Le problème n’est pas tant de manger de la viande, pour moi. C’est d’en manger autant. Il y a quelques décennies, la plupart des gens n’en mangeaient pas tous les jours. Donc si on réduisait, on pourrait améliorer les conditions.
      (D’ailleurs, je ne me considère pas totalement comme végétarienne. En pratique, je ne mange plus de viande. Je ne veux plus manger de poisson. Mais si ça ne vient pas de l’aquaculture et que c’est pêché localement (et pas avec des méthodes qui déciment plein d’espèces non consommées au passage) je peux en manger.) (je n’ai d’ailleurs aucun mérite : j’ai jamais été une grande viandarde)

      Concernant le livre : il y a deux passages un peu durs, mais globalement, il ne s’étend pas sur les souffrances.

      Concernant réglementer les abattoirs et l’élevage : l’histoire montre la capacité des élevages industriels à contourner les règlements pour faire pire. (genre : faut pas de cages? ok, on les entasse tous ensemble dans une surface réduite). Jusque là, les réglementations n’ont pas eu d’effet. ( Et puis les entreprises obtiennent gains de cause dès qu’elles parlent de santé économique. Le profit comme tu dis…) Perso, je pense que tant que l’on laisse perdurer des élevages avec de telles quantités d’animaux, les conditions ne peuvent pas être bonnes. Je pense qu’il faut réduire et consommer plus responsable pour retrouver quelque chose de moins inhumain.

      Mon copain (ancien viandard devenu végétarien avant moi ( et qui depuis concocte des plats formidables :D)) est plus favorable à l’arrêt complet de la viande. Je comprends les partisans d’un monde vegan, mais je suis pas totalement convaincue.

      En tout cas, ça fait plaisir de voir que des gens sont sensibles à cette question. Personnellement, ma prise de conscience est très récente (même si je m’intéresse à l’écologie et un peu au bien être des animaux depuis longtemps, je ne m’étais jamais penchée sur la viande) et je regrette de ne pas avoir ouvert les yeux plus tôt !

  • lorouge

    Tout à fait d’accord avec toi ; je suis tout à fait capable de réduire et de consommer moins de viande… Et je pense que tout le monde pourrait faire un effort de ce côté là… J’ai toujours été sensible à la cause des animaux, tout comme je le suis avec celle des enfants (encore plus bien sûr..)

  • Alison Mossharty

    J’aimerais beaucoup lire ce livre. C’est une question qui m’intéresse pas mal. Après, je pense aussi qu’il faudrait établir une réglementation bien plus rigoureuse concernant le bio et débattre un peu plus sur l’agriculture biologique avant qu’il y ait trop d’abus. On verra avec le temps …

    • zeb

      De quel genre d’abus veux tu parler ? Le bio concerne uniquement la nourriture sans pesticides et engrais. Donc la nourriture des animaux dans l’élevage et non leur bien être ( même si souvent, les agriculteurs bios, quand ils ne font pas ça uniquement pour le business, agissent aussi sur cette question.) Je ne sais pas s’il y a beaucoup d’abus dans le bio. Arte avait sorti un documentaire récemment sur le business du bio. Il n’y avait quasiment pas de contrôle dans des pays asiatiques, ce qui fait qu’il y avait de grosses fraudes. Ou que les animaux étaient très mal traités, mais la plupart des labels ont peu d’obligations là-dessus, je crois. Le documentaire montrait une situation pas terrible dans un autre pays d’Europe aussi ( je ne sais plus lequel). Mais je crois que les producteurs en France sont plutôt rigoureusement contrôlés (si je ne m’abuse, le prix qu’ils payent pour avoir le label sert à financer les experts qui contrôlent les produits. Si ceux ci sont bien indépendants, ça ne doit pas trop mal fonctionner). Après, il peut toujours y avoir des fraudes.
      selon le site du gouvernement : http://alimentation.gouv.fr/controles-bio
      Selon 60 millions de consommateurs : http://www.ecocert.fr/sites/www.ecocert.fr/files/2011-06-07~1056@60_MILLIONS_DE_CONSOMMATEURS_H.pdf

      • Alison Mossharty

        Et bien il n’y a pas très longtemps j’avais vu un reportage sur le commerce équitable et bio sur Arte. Le reportage montrait qu’à l’origine le projet était très beau mais en l’appliquant il a dérivé.
        Après, je ne pense pas tellement aux légumes/fruits mais plus aux produits « sous-traités/transformés » (ce n’est pas le bon mot, mais je ne le trouve plus ^^). Par exemple, en grande surface pour qu’un produit soit étiqueté bio, il ne fallait qu’un certain pourcentage de matière issue de l’agriculture biologique malgré le reste de la composition qui peut comporter ce qu’elle veut.

        Ce que je veux dire par là, c’est que le qualificatif « bio » est devenu un argument marketing non-négligeable et que certains en profitent au détriment des clients.

      • zeb

        Entièrement d’accord. Après, le pourcentage dépend des labels. Je crois que AB dans l’alimentaire c’est 95% de bio. Je trouve cela acceptable (sachant qu’il y a toujours un risque de contamination avec les champs autour, etc.) Par contre, en cosmétiques, j’avais trouvé le pourcentage ridicule 😦 (environ 10%) (mais ecocert explique le calcul ici : http://www.ecocert.com/faq ) et PEFC (le bois, originaire de forêts contrôlées) c’est ridicule aussi : 70% aux dernières nouvelles 😦
        Et oui, je me méfie aussi pas mal du bio devenant argument marketing. Au final, le système conventionnel (supermarchés, etc.) intègre le bio dans son système pour attirer ces nouveaux consommateurs, mais il lui fait subir les mêmes dérives. Pareil pour les magasins alternatifs finalement. Je vois de plus en plus de critiques de la biocoop qui détient une sorte de monopole et qui fait de la pub, tout ça.
        J’avais vu un reportage sur le commerce équitable sur Arte aussi (mais il ne parlait pas du bio). Il critiquait surtout le plus connu :Max Havelaar, montrant que oui, c’était un peu mieux. Mais que les conditions de travail n’étaient pas si bonnes, et la paye pas tellement plus haute. L’effort existait, mais il y avait une dérive. Comme tu dis, l’idée de départ était bonne mais ensuite… du vent 😦

      • Alison Mossharty

        C’est exactement ça (j’avais oublié les pourcentages et j’étais trop flemmarde pour les chercher, je t’admire de rechercher tous ses liens ^^)
        Un vendeur indépendant m’avait parler du cosmétique en me disant qu’il fallait être très vigilant avec l’appellation Bio et avec certaines marques aussi (par exemple, il ne supportait pas deux marques Lavera et Weleda, il disait que ça devenait un peu n’importe quoi après, c’était son opinion personnelle donc…).
        Mais c’est exactement ça que je voulais dire (mais tu le dis 100 fois mieux que moi et avec bien plus d’arguments scientifiques, je m’incline :D) )
        (oh et désolé, je réponds à ton commentaire vraiment en retard ! )

        Ton passage au végétarisme n’a pas été trop dur ? Je sais que certaines personnes le font progressivement et avec difficulté car ça chamboule toutes leurs habitudes alimentaires et l’entourage a du mal à l’accepter parfois !

      • zeb

        (Ce n’est pas une corvée, j’aime bien chercher des liens ^^) Je ne connais pas ces marques mais je vais retenir leur nom !
        Mes arguments ne sont pas très scientifiques, je ne dis rien de mieux que toi ^^
        Quant au végétarisme : en soi, ça ne devrait pas être dur pour moi car je ne suis pas très viandarde. (le poisson, c’est une autre affaire) Mais comme tu dis le problème c’est l’entourage. Quand on sort faire un resto c’est difficile de trouver quelque chose avec une option végétarienne. Et une vraiment bien, c’est encore pire. (les restaurateurs pensent que les végétariens mangent des salades de crudités tout le temps -__-! )
        Du coup, j’ai fait un écart pas plus tard que cette semaine parce que je rejoignais des amis pour un pot de départ et je pensais qu’on se mettrait en quête d’un resto à l’arrache, comme on faisait avant. Sauf qu’ils avaient déjà réservé. Et comme je ne claironne pas que je suis végétarienne, ils avaient pas prévu le coup. J’ai rien dit, j’ai pris une tartine au saumon (c’était pas bon il y avait surtout du fromage. Je n’ai pas vu ni le saumon, ni les légumes tant la couche de fromage était épaisse !!)
        Donc c’est compliqué en société, mais sinon non. Et cela a été progressif pour moi. en pratique, je ne mange plus de viande depuis au moins six mois (et avant, j’en mangeais pas des masses non plus). Et je recourais au poisson que quand je mangeais à l’extérieur. Donc je ne me considérais pas végétarienne. J’étais dans une logique de réduire.
        Ce n’est que depuis quelques semaines que j’ai décidé de passer végétarienne et d’abandonner aussi le poisson, même quand je mange à l’extérieur. Je m’y suis tenue deux trois semaines mais bon, mercredi j’ai lâché prise. 🙂
        En fait, c’est plutôt pour les soirées entre amis que c’est difficile, surtout quand la ville n’est pas assez grande pour avoir un bon resto végétarien ou avec de bons plats végétariens (le crumble aux légumes fait partie des plats que j’ai découvert récemment : c’est une tuerie :D) 😉 !
        Désolée je m’étends un peu 🙂

      • Alison Mossharty

        Oh non t’excuses surtout pas j’adore lire les longs commentaires (je le fais tout le temps aussi, j’ai peur d’assommer les gens au bout d’un moment ^^)
        En tout cas, je comprends totalement, je suis dans la même situation. Je n’ai jamais mangé beaucoup de viande car depuis toute petite, je n’aime pas ça (oui, à la base de mon régime pauvre en viande, j’ai un argument totalement futile, je n’ai jamais aimé le goût de la viande, c’est comme ça ^^).
        Et pour remplacer les protéines on m’a toujours donné des plats à base de poisson. Mais maintenant que je veux arrêter aussi d’en manger (j’ai été traumatisé par un reportage d’Envoyé Spécial sur la production du Panga au Vietnam) et bien c’est un vrai parcours du combattant car l’entourage est habitué à ça. Mais bon, avec le temps je suis sûre que je vais réussir à imposer cette nouvelle habitude =) Niveau restos, si tu aimes la nourriture indienne ça peut être une bonne alternative car ils ont toujours des plats végétariens sans qu’ils soient nommés ainsi puisque c’est dans leur culture ^^ (après, je ne sais pas si il y a ce genre de resto si tu es dans une petite ville) J’ai jamais fait de crumble au légume, faudrait que j’essaye =)

      • zeb

        Oui, j’ai mangé végétarien dans un resto indien cet été. Problème : là où je vis, il y a bien un resto indien, mais il n’est pas végétarien. J’ai aussi mangé dans un resto népalais pendant les vacances, végétarien aussi: un vrai régal 🙂
        Bon courage à toi pour le poisson 🙂 J’ai la chance que mon copain a commencé à devenir végétarien avant moi, il s’est donc bien renseigné sur comment compenser. Le monde des protéines, du fer, etc.. est une vrai jungle pour moi mais je sais que les amandes, par exemple, servent pas mal pour complémenter. Et qu’il faut apparemment augmenter les quantités (je me fais des plâtrées énormes et j’adore ça ;)) Quant à faire accepter à l’entourage, je crois que concocter des bons petits plats qui donnent envie marche pas mal, mais il faut que je m’améliore là dessus 🙂

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